Hora fugit - Un peu de Paris
MONOPOLY
SUITE PREMIER TOUR DE PLATEAU - Après Gare Montparnasse
AVENUE MOZART ... Suite 16ème arrondissement
- Après avoir franchi la Seine, nous arrivons dans le XVI° arrondissement, ancien village d'Auteuil.
- Par la rue de Boulainvilliers nous contournons la Maison de Radio France où se trouvait autrefois une usine à gaz.
- Prenons à gauche la rue Jean de la Fontaine, où se trouvent plusieurs immeubles construits par Hector Guimard connu pour ses belles entrées de stations de métro.
Quand il fit construire au n°14 cet immeuble connu sous le nom de Castel Béranger, l’architecte n’avait que trente ans. Une œuvre de jeunesse pleine d’audace, ce qui valut à cet immeuble à loyer modéré le surnom de Castel Dérangé.
- Une autre réalisation plus sage mais la plus importante de Guimard est visible au carrefour des rues Gros, Agar et La Fontaine. A l’angle de la rue Gros, on peut le soir aller prendre un cocktail au petit bar Guimard, aujourd'hui Cravan.
- Au n°60 de la rue La Fontaine se trouve un hôtel particulier que Guimard réalisa pour Mezzara, un industriel en textile. Depuis quelques années, le cercle Guimard tente d'en faire un musée.
- Prenons à droite l’avenue Mozart.
Au n°120 se trouve la villa Flore où Guimard se fit construire un hôtel particulier comprenant un atelier au 3ème étage pour sa femme peintre.
L'avenue très résidentielle comporte un grand nombre de beaux immeubles de différents styles. Certains furent démolis pour faire place à des immeubles moches typiques des opérations immobilières des années 70. Celle qui a séparé deux immeubles néo renaissance identiques aux 43 et 51 en détruisant les cinq maisons qui en faisaient un seul ensemble est un exemple.
Après avoir fait 8, rejoignons maintenant l'avenue Henri-Martin.
- Au bout de l’avenue Mozart, au croisement avec la rue de Passy, nous continuons à droite par l’avenue Paul Doumer puis à gauche par la rue de la Pompe.
Puis à gauche la rue Jean Richepin et à droite le boulevard Emile Augier jusqu’à l’avenue Henri Martin que nous prenons sur notre droite.
Nous longeons sur notre gauche, le square Lamartine où les gens du quartier viennent s’approvisionner en eau tirée d’un puits artésien.
Plus loin, sur la droite au 71, la mairie du XVIème où est enregistrée ma naissance boulevard de Montmorency à la Villa Molière. Très chic, n’est-ce pas ? Aucune gloire à en tirer cependant, notre naissance ne nous appartient pas. Un hasard, une providence ... comme on voudra, à l'image de dés roulant sur un plateau, comme ces deux dés marquant 2 et qui nous mènent rue du Faubourg Saint-Honoré ...
- Prenons à gauche la rue de la Pompe où nous longeons le lycée Janson de Sailly.
-
Continuons jusqu’à l’avenue Foch que nous traversons pour prendre en face l’avenue Malakoff jusqu’à la Porte Maillot, méconnaissable depuis la fin des longs travaux de l’énorme chantier du prolongement du RER E et de la mise en place du tramway. La place est vaste et lumineuse avec de nombreuses plantations et rend très lisible l’axe historique qui s’étire du Louvre à la Défense.
- La tentation est grande de prendre l'opportunité de tricher une troisième fois car revenir exprès avenue de Neuilly n'aurait aucun intérêt pour une avenue qui n'en a pas ...
Arrêtons-nous devant le Palais des Congrès qui maintenant est en harmonie avec son environnement.
Si l’avenue de Neuilly a, depuis les travaux, gagné en espace et en perspective, elle reste toutefois l’avenue la plus courte de Paris. Si son emplacement, que ce soit sur le plateau du Monopoly ou par sa proximité avec Neuilly pourrait à priori faire rêver, elle ne présente toutefois qu’un intérêt tout relatif puisqu’elle se limite à enjamber le périphérique et que l'on ne peut pas y construire.
A l’époque de la création du jeu de Monopoly, le périphérique n’existait pas, mais surtout il y avait un énorme projet immobilier complètement fou et un rien mégalo ! Le projet de voie Triomphale consistait à prolonger l’axe historique en dehors de Paris et d'y construire. Pour celà, l’architecte Auguste Perret avait imaginé des tours d’habitation hautes de 200 mètres tout le long des 11 kilomètres de la porte Maillot jusqu’à la forêt de Saint-Germain-en-Laye !
- Revenons rue Malakoff et par la rue Piccini reprenons la prestigieuse avenue Foch.
L'avenue Foch, une des douze avenues qui rayonnent vers l’Etoile. est la plus large de Paris, bien plus que celle des Champs-Elysées et ses bas-côtés agrémentés de pelouses et de vertes allées sont ombragés par de nombreux arbres anciens aux dimensions imposantes. Le baron Haussmann était secondé par Jean-Charles Alphand pour végétaliser Paris. C'est à lui que l'on doit le parc Monceau, le parc Montsouris, les Buttes Chaumont et l'avenue Foch. Dans l'allée de gauche, vers l'Etoile, son souvenir est perpétué par une immense sculpture le représentant.
- Nous ne comptons plus les tricheries … et puisque nous en sommes là, continuons par les Champs Elysées et l’avenue de Montignon avant d'atteindre la rue du Faubourg Saint-Honoré et finir notre premier tour de plateau par la rue de la Paix ...
Texte / Photos : Martine Combes
Contact / newsletter: