Hora fugit - Un peu de Paris
Si les frontières du Faubourg Saint-Germain (7ème) avec celles du quartier de Saint-Germain des Prés (6ème) sont assez floues, le faubourg s'en distingue par un plus grand nombre de communautés religieuses, de ministères, d'ambassades et d'institutions installés pour un grand nombre dans d'anciens hôtels particuliers.
Avant d'être ce noble Faubourg et un quartier très chic, c'était essentiellement un territoire recouvert de vignes, de champs, de bois et prairies dont le propriétaire était l'abbaye de Saint-Germain des Prés. L'abbaye fondée au VIème siècle par le roi Childebert et où étaient enterrés les rois mérovingiens était infiniment riche. Riche spirituellement et intellectuellement, elle l’était également par l’étendue de ses terres qui s'étendaient en dehors de ses murs jusqu'au 15ème arrondissement actuel. Ce sont donc ces terrains entre l’actuelle rue Bonaparte et le pont de l’Alma qui formèrent le faubourg Saint-Germain.
Le plan de Turgot dessiné au début du XVIIIème siècle montre toute cette zone encore recouverte de nombreux champs avec les premiers hôtels particuliers que les nobles commençaient à se faire construire. La seule enclave nettement reconnaissable est celle des Invalides avec deux mails plantés, esquisses des futures avenues de Breteuil et de Ségur.
Le 7ème arrondissement est à la fois très visité et plutôt méconnu. Si le musée d’Orsay, les Invalides et la Tour Eiffel attirent les foules, peu, hormis ses heureux habitants, le connaissent bien. Quand on vient d'ailleurs on se limite généralement aux endroits pour le shopping autour du Bon Marché, nom trompeur, ou pour le travail dans les nombreuses ambassades, ministères, institutions et écoles.
La promenade commence à l'est de l'arrondissement, dans la partie proche du 6ème arrondissement, autour des rues du Bac, de Grenelle et de Varenne.
Elle rejoint ensuite l'Hôtel des Invalides par la rue de Babylone.
Elle se poursuit par une boucle à l'ouest dans le quartier du Gros Caillou avant de se terminer près de l'Ecole Militaire.
Texte / Photos : Martine Combes
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